« Voilà les preuves : le croqueur a été trouvé dans les bois, juste à côté de la maison. Du sang coulait encore à la lisière de ses gencives. Quand on l'a arrêté, il n'a montré aucune résistance ; il avait les yeux vides. Il ne s'est pas révolté. »
Du XIIe au XVIIIe siècle, les hommes jugeaient les animaux.
Avocats, juge, famille éplorée, témoins, tous entendent faire régner la justice face à un criminel dont l'acte est indéniablement barbare, mais qui, privé de la parole, est incapable de se justifier, encore moins d'avouer. Coupable, c'est certain. Mais est-il seulement responsable ?